Débat à Place d'Italie
Je suis allé voir sur le terrain comment cela se passait sur le marché de la place d'Italie ce midi!
J'en ai profité pour écouter et discuter avec des militants d'horizon divers! L'on ne peut que s'enrichir du débat- l'on a tous le point commun de se battre pour des idées, alors autant échanger!
Des militants d'Attac étaient présents: un mouvement altermondialiste que je suppose (à tort/à raison?) proche de la mouvance José Bové! Ils rêvent de changer le monde, et je les comprend: il y a tant d'injustices! Ils sont assez proches de communistes avec qui j'ai été heureux d'échanger! Néanmoins, un monde me sépare d'eux : ils ne font que rêver...Il est simpliste et séduisant pour un salarié à revenu modeste de s'entendre dire que sa paie va rapidement augmenter , que cela ne coute pas si cher que cela , puisqu'il suffit de taxer le grand patronat...Nous vivons dans un monde ouvert aux échanges! Une politique de relance keynesienne (relance de l'économie par le soutien à la consommation, des politiques de grands travaux...) augmentent le cout pour les entreprises qui s'empresseront de délocaliser. Une telle politique ne pourrait se faire que sur une échelle européenne et avec un certain protectionnisme!
Je me retrouve avec eux sur l'idée d'aider les petites entreprises: ils ne m'ont pas dit quelles étaient les mesures de Madame BUFFET néanmoins.
Trés intéressant également, la conversation avec un "compagnon" UMP, militant comme moi de fraiche date. Nous avons discuté de l'insécurité, plus particulièrement des vols avec violences: je partage le constat qu'il est inadmissible que de tels débordements existent, néanmoins je ne partage pas la même approche...Il est évident que l'intégration se passaient mieux dans une société de plein emploi que dans la société post-73 aprés les 30 glorieuses! Je ne pense pas que la police doit être aussi active voire agressive qu'elle l'a été, notamment prés de l'Ecole du 19 éme arrondissement. En 5 ans, l'on ne peut pas tout régler! Les vols avec violences ont augmenté de plus de 10%.
Sur la question de la loi de la solidarité urbaine, je partage assez l'idée qu'il apparait improbable de devoir obliger les communes à avoir 20% de logements sociaux! Le "compagnon" estime que l'échelle la mieux adaptée est celle des communautés de communes. Je pense qu'il faut avoir un objectif annuel de construction de logements sociaux en% du nombre total de logements crées dans une ville. Mais est-ce vraiment réalisable alors que la tentation de chaque maire peut etre de favoriser l'installation de clientéle électorale plus dévouée (comme l'avait d'ailleurs discrétement avoué Monsieur Santini il y a une dizaine d'années d'ailleurs)
Sur la discrimination positive, le militant UMP estime que Nicolas SARKOZY y est plutôt favorable et que Monsieur SARKOZY aurait pu avoir une influence dans la nomination de Monsieur Harry ROZELMACK au JT de 20 heures. Je suis content de voir plus de minorités visibles bien évidemment, mais je ne pense pas que nommer un préfet musulman en Pays de la Loire pour l'exemple, comme avait dit à l'époque Monsieur SARKOZY, soit à terme positif! Pour moi, la discrimination positive peut conduire au communautarisme, ce que je ne souhaite pas à mon pays.
Nous avons aussi parlé de François BAYROU! Pour "mon" campagnon, la partie sera plus difficile face à François BAYROU que face à Segolène ROYAL: il estime que Madame ROYAL émet des propositions, alors que François BAYROU lui surfe sur la vague des déclinistes , notamment en citant surtout différents potentiels ministres sans émettre de propositions concrétes! Il est vrai que la presse reprend beaucoup le positionnement tactique de François BAYROU et moins les propositions qu'il développera à nouveau à Bercy le 18 avril 2007
Heureux hasard, Quitterie DELMAS, candidate aux législatives dans cette circonscription (face à Véronique Vasseur/UMP et Serge Blisko/PS) arrive! J'ai bien vu un point commun entre elle et nous! Elle a beaucoup plus d'expérience de militantisme politique que nous deux réunis je pense.
Je souhaite qu'entre le PS et l'UDF au second tour de l'élection présidentielle, le ou la candidat/candidate éliminé soutienne l'autre.